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الأحد، 28 يناير 2018

Bilan Etudes et recherches urbaines sur le Maroc 1980-2004 ...

Bilan
Etudes  et  recherches  urbaines  sur  le  Maroc
1980-2004

Abderrahmane  RACHIK
  

Programme
Lire et comprendre le Maghreb

Etude financée par le Centre Jacques Berque, Rabat

 Mai 2005

Table des matières

 

Introduction
Les sources bibliographiques
Politique urbaine et production intellectuelle sur l’urbain
I) Quantifier la production du savoir
a- L’évolution quantitative de la production
b- Production nationale et langue française
II) La recherche urbaine : un terrain quasi-vierge
a-Thèmes et animateurs du champ scientifique
b- La production des thésards
c- Les centres de recherches

Conclusion

Bibliographie

Liste des tableaux
Annexe
§         Les auteurs occupant le champ scientifique sur la question urbaine et le nombre de leurs contributions (articles, contributions, livres) dans les deux langue
§         Les titres de revues ayant publié plus de cinq articles (classement par ordre d’importance)

§         Les numéros spéciaux des revues sur la question urbaine

§         Liste des actes de colloques sur la question urbaine au Maroc (trois contributions et plus)
§         Nombres d’articles produits entre 1980 et 2004
§         Nombres de contributions produites entre 1980 et 2004
§         Nombres de publications officielles produites entre 1980 et 2004
§         Nombres de livres produits entre 1980 et 2004
§         Livres publiés par des auteurs (physiques) sur la question urbaine (1980-2004)


Introduction
L’objectif de ce bilan de recherche est de présenter une approche globale et synthétique de la production relative à la question urbaine au Maroc. Ce travail ne se réduit pas à la réalisation d’un simple inventaire de publications. Il s’agit essentiellement de fournir des informations susceptibles de mieux connaître et apprécier le champ des études urbaines et de mettre en exergue la production intellectuelle ainsi que les chercheurs qui occupent ce terrain jadis quasi-vierge.
Nous avons recensé presque 2.900 documents sur la question urbaine. Nous allons donc suivre l’évolution quantitative de cette production, tout en la situant dans son contexte global lié au processus d’urbanisation et à la nature de la politique urbaine nationale.
L’accent sera aussi mis sur les notices bibliographiques des auteurs qui mobilisent et occupent par leur production le champ académique relatif aux études urbaines. Une liste bibliographique recensant les actes de colloques, les livres publiés par des auteurs (physiques) entre1980 et 2004 et les numéros spéciaux de revues figurent à la fin de ce texte.
La première étape qui nécessite un temps énorme est la collecte, puis la sélection de l’information bibliographique pour pouvoir établir un bilan approprié de la production scientifique des études urbaines sur le Maroc. Il s’agit également de compléter l’information de ces bases de données par le dépouillement des sources bibliographiques imprimées. Puis procéder à l’organisation classificatoire des données bibliographiques, et ce en fonction d’un plan de classement (discipline, sujet) et des mots clefs (par exemple médina, habitat clandestin, bidonville, etc. et identifier les différentes villes concernées par les études urbaines).
Ce bilan distingue deux niveaux : le premier est celui de la collecte, la sélection, et la classification de l’information relative aux études urbaines, le second est celui de l’analyse bibliométrique de cette production. Malgré une tentation grandissante, nous avons essayé d’éviter au maximum de mener une évaluation de la recherche urbaine. Nous n’avons pas l’intention de juger la production académique en donnant des notes d’évaluation. Ceci n’est pas l’objectif d’un bilan. Il s’agit donc :
§         de quantifier la production sur l’urbain en la situant dans son cadre global caractérisé par la faiblesse numérique de l’édition (revue et livre) et également dans le contexte de la politique urbaine nationale.
§         d’analyser l’évolution quantitative et thématique de la recherche urbaine dans sa globalité, puis s’intéresser plus particulièrement à l’étude de la production sur la question urbaine durant les deux dernières décennies.
§         d’examiner l’importance des publications à travers les éditeurs nationaux et étrangers, ainsi que les revues et les institutions académiques qui permettent la diffusion du savoir sur l’urbain.
§         - de repérer les chercheurs qui animent le champ des études urbaines et établir une liste des auteurs, de leurs publications, de leurs profils (discipline, nationalité, sexe et langue de publication). Pour ce faire, on retiendra un minimum de publications, toutes catégories confondues (articles, contributions et livres), soit cinq publications pour chaque auteur.
§         - de traiter les différents thèmes relatifs à la question urbaine d’une manière globale, pour s’intéresser par la suite, uniquement aux chercheurs qui produisent régulièrement ( les animateurs de la recherche urbaine).

Pour recenser la production intellectuelle sur la ville marocaine, nous avons rencontré plusieurs difficultés. La principale est que le temps imparti à ce projet reste trop limité, car nous avons commencé à constituer la base de données qui comporte presque 3.000 notices bibliographiques à partir de janvier 2005 pour terminer en mi-mai, soit seulement quatre mois et demi. Les autres difficultés sont classiques, à savoir l’identification d’un maximum d’informations, l’organisation, la sélection, le dépouillement, la suppression des doublons[1], la classification, la correction, etc. dans la mesure où les différentes bases de données ne respectent pas les mêmes normes de dépouillement : le même auteur, par exemple, est écrit de plusieurs manières…

A l’exception de quelques tentatives qui datent[2], un bilan de la recherche urbaine sur le (ou au) Maroc qui s’appuie sur des statistiques fiables n’a pas encore été fait. Les articles et contributions qui représentent l’essentiel de la production sur l’urbain n’ont jamais été pris en compte. La production en langue arabe est également passée sous silence.

En pensant faire le bilan de la recherche urbaine sur le Maroc, la première question qui vient à l’esprit est la suivante : qui produit quoi en matière urbaine sur le Maroc ?
D’emblée, nous distinguons les études qui ont pour objet la ville en tant que telle, et dans ce cas on parlera d’approches émanant de la sociologie urbaine, de la géographie urbaine ou de l’économie urbaine, de celles qui ne traitent de la ville que comme support d’événements sociaux, économiques, politiques, etc. La sociologie urbaine ou la géographie urbaine mettent en relief le rapport existant entre l’espace urbain et les différents acteurs (sociaux, économiques, politiques...). La ville est approchée dans ce texte comme objet d’étude et de recherche ; des publications telles le mariage à Casablanca ou la famille à Fès ne seront pas prises en considération.
Pour plus de clarté dans l’exposition des données statistiques sur les notices bibliographiques, nous allons préciser à chaque fois le type de document en question : articles, contributions dans un ouvrage collectif, livres écrits par un ou deux auteurs physiques, actes de colloque, documents officiels et thèses. Vu leurs spécificités, nous préférons traiter à part les thèses et les publications officielles qui sont quasiment en langue française.

Les sources bibliographiques
Avant de consulter les sources bibliographiques imprimées, nous nous sommes appuyés d’abord sur les bases de données existantes (générales ou spécialisées), telles :
- Le centre de documentation de la Fondation du Roi Abdul Aziz qui dispose d’une base de données de plus de 45.000 références sur le Maroc en langue arabe, française, anglaise, espagnole, etc.
- Urbamet, une banque de données bibliographique française, qui contient plus de 215.000 références sur les villes, l’habitat, le logement, l’aménagement, etc. Elle couvre principalement la France, l’Europe, les grandes métropoles mondiales et les pays en voie de développement. Nous avons repéré 733 documents bibliographiques relatifs aux études urbaines sur le Maroc, principalement des articles et des documents peu diffusés, baptisés « littérature grise (rapports d’experts, documentations officielles, mémoires, etc.) ;
-          Le CD-ROM du Ministère français de recherche et d’enseignement  qui regroupe 403.125 notices relatives aux thèses soutenues en France jusqu’au 31 décembre 2001.
-          Le CD-ROM de l’Unité de formations et de recherches sur Les théories de lecture et de ses méthodes à La Faculté des Lettres et des sciences humaines de Ben M’sik – Casablanca. Il recense près de 5.000 thèses soutenues ou simplement enregistrées dans les différentes facultés du Maroc entre 1962 et 1996, mais il se limite uniquement aux thèses en langue arabe ;
-          les sources bibliographiques imprimées, plus particulièrement celles relatives à la littérature grise (THESAM) qui est difficilement repérable et dont la diffusion reste très restreinte. Le Thesam recense plus de 1.400 thèses soutenues en France entre 1973 et 1987 (voir la bibliographie à la fin du texte) ;
-          - Le CD ROM Francis est une base de données bibliographique contenant 1,5 millions de notices et couvrant les sciences humaines et sociales à l’échelle internationale. L'INIST (INstitut de l'Information Scientifique et Technique) est producteur de cette base de données multilingue et multidisciplinaire qui traite la littérature française et européenne en priorité ;
- Wilson Select plus, géré par l’OCLC First Search permet l’accès au texte intégral de plus de 750.000 articles dans plus de 1.600 revues. C’est une référence qui permet de repérer les publications en langue anglaise sur le Maroc ;
-          Ceci sans oublier le recours à chaque fois à d’autres bases de données non-spécialisées, telles celle de la Bibliothèque nationale de France, celle de la Library of Congres, etc.
Vu la dispersion de l’information due à la non-spécialisation des bases de données et des répertoires bibliographiques imprimés disponibles, le bilan de toute la production sur l’urbain au Maroc exige au préalable un travail de dépouillement des revues et ouvrages (auteur, titre, éditeur, date et lieu de publications, classement par discipline et par mots-clés…) qui nécessite énormément de temps.
La littérature grise (thèses, rapports d’expert, publications officielles) reste difficilement identifiable, malgré l’existence d’une base de données du centre de documentation du Ministère de l’habitat à Rabat, de celle d’Urbamet, ainsi que des répertoires imprimés des thèses soutenues au Maroc et en France.
De ces difficultés découle notre choix de concentrer d’abord l’essentiel de notre effort sur la production qui a bénéficié d’une large diffusion publique (les livres et les revues), sans pour autant oublier la littérature grise.
Politique urbaine et production intellectuelle sur l’urbain
Le processus d’intervention multidimensionnelle de l’Etat dans le champ urbain depuis la seconde moitié des années soixante-dix, et l’importance de l’urbanisation dont le taux passe de 29 % en 1960 à 55 % en 2004, vont de paire avec l’augmentation numérique de la production à la fois académique et officielle sur la ville marocaine.
Le taux d’urbanisation au Maroc
 entre 1960 et 1994
Année
Pop. urbaine
%
Pop. totale
1960
3.389.613
29,1
11.626.470
1971
5.40972.5
35,1
15.379.259
1982
8.730.399
42,7
20.419.555
1994
13.407.835
51,4
26.073.717
2004
16.463.634
55
29.891.708
Tableau n. 1
Source : Recensement général de la population et de l’habitat
La période allant de l’indépendance politique du Maroc (1956) jusqu’en 1972 se caractérise par un "flou politique" à l'égard de l'espace urbain. Ce « flou » se manifeste à travers l'hésitation d'intervention en milieu rural (dans l'espoir de stopper l'émigration rurale) et en milieu urbain (dans le but d’atténuer la crise du logement et de résorber l'habitat insalubre). Les changements de structures institutionnelles d'intervention en milieu urbain, le passage incessant du Service de l'urbanisme au Ministère de l'intérieur, d'une part, et les différentes politiques du logement social inscrites sur l'espace, d'autre part, traduisent cette ambiguïté au niveau de la politique urbaine, et le "bricolage" au niveau des différentes opérations urbaines.
Pendant cette période, on remarque globalement le passage de la réalisation d’un ensemble d’études monographiques urbaines, à la fois isolées et éparpillées, avec André Adam (Casablanca), Daniel Noin (Casablanca), Mohamed Naciri (Salé), Jacques Pégurier (El Kelaa des Srarhna), à la production d’un savoir «officiel » sur les villes (enquête sur les bidonvilles, réflexion sur la politique du logement social et économique, élaboration de schémas directeurs, élaboration de la loi cadre sur l’urbanisme, etc.) à partir de la fin des années 60.
Une littérature officielle importante est consacrée à l’étude des villes, essentiellement à celle des bidonvilles. C’est à partir de la fin des années 60 qu’une réflexion et des enquêtes étaient menées par le CERF[3]. Le développement de cette littérature est liée à l’importance de l’intervention de l’Etat dans le champ urbain, ou plutôt de l’élaboration d’un discours politique sur l’urbain (la programmation).
Ce nouvel intérêt politique pour l'espace urbain (d'ailleurs sans crédits budgétaires importants entre 1968-72) allait transformer le Service de l'habitat en un ministère à part à partir de 1972[4], nommé Ministère de l'habitat, de l'urbanisme, du tourisme et de l'environnement.
Le recensement de 1971 révéla une situation urbaine catastrophique : la moitié des logements constituant le parc immobilier urbain national était jugée défectueuse. Cette constatation chaotique allait contribuer, entre autres, à la création de nouvelles structures d'intervention pour la réalisation de lotissements et de logements économiques qui allaient voir le jour à partir de 1975, pour se renforcer au début des années 80.
L'intervention de l'Etat dans le champ urbain devient de plus en plus urgente; son action se manifeste au niveau de l'élaboration d'instruments de planification urbaine, notamment les Schémas directeurs, et au niveau de la création d'établissements dépendants du Ministère de l'habitat pour favoriser l'achat de terrains nus, leur équipement et leur vente (FNAET), et la construction de logements économiques (les ERAC)[5].
A partir de 1976, date de la promulgation de la Charte communale, les collectivités locales assurent des compétences importantes en matière de gestion urbaine. Par conséquent, l’intérêt récent que portent les chercheurs à la ville, à partir des années 80, découle de ce nouveau contexte urbain. Il faut également signaler la multiplication numérique des étudiants et chercheurs qui sont le résultat de la généralisation de l’enseignement en milieu urbain.
Le nouveau contexte de la politique urbaine a favorisé l’élaboration de plusieurs documents d’urbanisme (schémas directeurs d’aménagement urbain) et la publication de périodiques par le Ministère de l’habitat. Plusieurs organismes internationaux venaient soutenir l’intervention de l’Etat dans le champ urbain (Banque mondiale, BIRD, l’US.AID, etc.)
L’urbanisation périphérique rapide et non-réglementaire (bidonvilles et quartiers clandestins construits en dur) s’imposent dans le paysage urbain et constitue dans plusieurs grandes villes (Fès, Salé, Tanger, Oujda, etc.) une forme de croissance urbaine dominante. Cette situation chaotique faisait de l’Etat un spectateur d’un système urbain dynamique qui échappe à son contrôle. La multiplication et la répétition des émeutes au cours des années 80 ont menacé dangereusement l’ordre socio-urbain et ont secoué sérieusement les instances étatiques.
L’émeute de juin 1981 dans les différentes villes marocaines a permis le renforcement de l’intervention des différents appareils de l’Etat et la rapidité d’exécution des projets urbaine. L’Etat a mis en cause tous les instruments de planification urbaine en cours de préparation. L’émeute était donc une occasion propice pour que l’Etat élabore de nouveaux documents d’urbanisme et par voie de conséquence d’engendrer une nouvelle réflexion sécuritaire sur la ville.
Depuis le début des années 80, l'Etat investit énormément dans l'élaboration des instruments de planification urbaine[6], dans l'infrastructure urbaine (réseaux routiers, assainissement...), dans les équipements administratifs (sièges de préfecture...), dans le logement social et dans le transport urbain public. Alors qu'en même temps l'Etat se trouve obligé de geler ses investissements publics et d'adopter des mesures d'austérité et un programme dit d'ajustement (à partir de 1983) sous l'égide du F.M.I. et de la Banque mondiale.


I) Quantifier la production du savoir
On peut distinguer trois types de productions intellectuelles :
1 - Une production académique (articles de revues, contribution,  thèses, livres) qui privilégie la réflexion  et l’analyse ;
2 - Une production d’experts ou de techniciens qui met en exergue un savoir technique dans le domaine urbanistique et architectural (rapports de mission, schéma directeur, plans d’aménagement, etc.), dominée par des publications officielles ;
3 - Une production « profane » sous forme de témoignages ou d’écrits des acteurs (gouverneurs, présidents de commune, architectes, journalistes, photographes, etc.), ou encore sous forme de beaux-livres où la photographie l’emporte sur le texte.
a-    Evolution quantitative de la production
La bibliothèque nationale qui recense la production éditoriale globale au Maroc, estime les titres publiés à une moyenne de 1200 titres par an. Alors que le centre de documentation de la Fondation du Roi Abdul Aziz à Casablanca qui ne couvre que le champ des sciences sociales, estime la production moyenne annuelle entre 800 et 900 titres par an.
Le rythme de production de livres en sciences sociales en langue arabe et européenne sur le Maroc (et non seulement les publications marocaines) reste numériquement peu important.

Livres publiés sur le Maroc en fonction de la langue
1980-2004
Langue

Livre

%
Arabe
5015
53
Français
3088
33
Espagnol
297
3
Anglais
276
2,9
Tamazight
43
0,4
Autres
684
7
Total
9403
100
Tableau 2

Graphique 1
La production de livres sur le Maroc est largement dominée par les publications en littérature, en histoire et en droit, soit environ 54 %. Par conséquent, la faiblesse de la production en sciences sociales sur la ville découle de ce contexte général caractérisé par la pauvreté numérique éditoriale et l’absence de revues spécialisées sur la question urbaine.


Livres publiés sur le Maroc en fonction de la discipline
1980-2004
Discipline
Livre
%
Littérature
2316
24,5
Histoire
1238
13
Droit
1544
16,5
Islam
364
4
Sciences sociales[7]
2417
26
Autres
1524
16
Total
9403
100
Tableau 3


Graphique 2


Nous avons repéré jusqu’à maintenant plus de 2.862 documents sur la question urbaine, soit 499 ouvrages, 772 articles et 905 contributions publiées sous forme d’ouvrages collectifs ou d’actes de colloques. La plupart de la production est réalisée au cours des deux dernières décennies (à partir de 1980), soit 92 % de contributions, 84 % d’articles et 67 % de livres.
La production du savoir académique sur l’urbain se réalise essentiellement dans les facultés des lettres (histoire et géographie), et secondairement dans les facultés du droit et l’INAU[8].

Les différents types de documents sur la question urbaine
Type document
Nombre
Contribution
905
Article
772
Livre
499
Documents officiels
320
Thèse
366
Total
2.862
Tableau n. 4
Graphique 3

La faiblesse du nombre d’articles publiés traduit l’absence de revues spécialisées sur la question urbaine. Seuls des numéros spéciaux de revues sont publiés occasionnellement. Par contre l’organisation de colloques sur la ville augmente d’une manière sensible au cours des années 80 et 90. Sur les 905 contributions recensées, plus de 58 % sont le produit d’actes de colloque (nous allons y revenir).
Le nombre de colloques organisés sur la question urbaine

Type document

Nombre
Colloque
60
Tableau n. 5
Sur les 499 livres identifiés sur la question urbaine, nous estimons à 254 titres les ouvrages écrits par des auteurs physiques, soit plus de 51 %, le reste étant des publications collectives, dont 60 actes de colloques.

Les auteurs (physiques) de texte
Type document
Titre
Contribution
838
Article
535
Livre
254
Tableau n.6

En effet, les ouvrages collectifs, essentiellement sous forme d’actes de colloques, restent le principal moyen utilisé par les chercheurs pour pouvoir assurer la diffusion de leurs savoirs.
Sur un ensemble de 2.176 documents identifiés[9], 1.684 sont publiés après l’année 1980, soit plus de 77 %. On estime à 32 articles et 47 contributions sur la question urbaine entre 1956 et 1979, soit une moyenne d’un article et deux contributions par an. Alors que nous avons identifié plus de 70 documents publiés en moyenne par an entre 1980 et 2003, soit respectivement une moyenne annuelle de 8 livres, 35 contributions et 27 articles.
Il faut signaler que seulement 481 documents ont été publiés entre 1980 et 1990, alors que ce chiffre a presque doublé à partir de 1990 pour atteindre les 899 documents.

L’évolution de la production entre 1980 et 2004
(articles, contributions et livres)
Période
1980-1984
1985-1989
1990-1994
1995-1999
2000-2004[10]
Total
Total
158
323
438
461
304
1684
Tableau n. 7

 Graphique 4

Les types de documents produits entre 1980 et 2004
Type document
1980-1984
1985-1989
1990-1994
1995-1999
2000-2004
Total
Contribution
52
172
169
254
186
833
Article
49
90
220
185
110
654
Livre
57
61
49
22
8
197
Total
158
323
438
461
304
1684
Tableau n. 8
 Graphique 5

b- Production nationale et langue française
En suivant l’évolution de cette production, nous remarquons une domination très nette de l’utilisation de la langue française dans les études urbaines. Moins d’un tiers (1/3) de contributions et de livres sont rédigés en langue arabe et uniquement 13 % des articles.

La production en fonction de la langue et de type de documents
(arabe/latin)
Langue/type document
Article
Contribution
Livre
Documents officiels
Total


%

%

%

%

Arabe

101
13
261
29
136
27
8
2
506
Europe
669
87
644
71
363
73
320
98
1996
Total
770

905

499

328

2502
Tableau n. 9
Graphique 6


La production en fonction de la langue et de type de documents
Langue/type document
Français
Arabe
Bilingue
Anglais
Espagnol
autres
Total
Article
645
103
00
17
6
1
772
Contribution
576
261
00
28
37
3
905
Livre
295
97
63
18
23
3
499
Total
1516
461
63
63
66
7
2176
Tableau n. 10
 Graphique 7
Nous allons voir que la plupart des chercheurs qui animent le champ scientifique a poursuivi ses études supérieures en France. Ainsi, les numéros spéciaux de revues sur la question urbaine sont presque exclusivement publiés en langue française.
La majorité de la production sur la question urbaine (articles, contributions ou livres) se fait au Maroc et par des Marocains résidants dans leur pays. Cependant, la plupart des thèses est soutenue en France.
Le nombre de livres en fonction de lieux de publication

Pays de publication

Titres
%
Maroc
263
53
France
128
25
Espagne
27
5
Grande Bretagne
13
3
Autres
68
14
Total
499
100
Tableau n.  11


Le nombre de contributions en fonction de lieux de publication
Pays de publication
Nombre
%
Maroc
538
60
France
205
23
Espagne
40
4
Autres
122
13
Total
905
100
Tableau n. 12
Le nombre d’articles en fonction de lieux de publication
Pays de publication
Titre
%
Maroc
513
66
France
195
25
Autres
64
8
Total
772
100
Tableau n. 13

La même remarque peut être faite à propos des auteurs. Sur les 254 livres écrits par des auteurs physiques, 145 (57 %) sont publiés au Maroc. La même tendance est confirmée quand on s’intéresse à l’origine de publications des articles de revues. Sur les 472 articles recensés écrits par des Marocains, seuls 76 articles (16 %) sont publiés dans des revues étrangères dont 58 titres (12 %) dans des revues françaises.
Le nouveau contexte de la politique urbaine décrit ci-dessus a favorisé l’apparition, au début des années 70, de publications périodiques éditées par le Ministère de l’habitat, comme la revue Eddar et la revue La cité. La parution de ces revues fut néanmoins de courte durée.
L’Association nationale des architectes et urbanistes, créée en 1977, avait lancé, en 1980 la première revue semestrielle sur l’urbanisme et l’architecture, al-Omrane, revue nationale d’architecture et d’urbanisme, qui disparaîtra en 1986.
D’autres tentatives de création de périodiques sont restées sans résultats notables. La Gazette de l’urbanisme, lancée sous forme de journal en 1995, bien que n’ayant ni la même ambition, ni les mêmes objectifs que la revue al-Omrane, a été suspendue au début de 1997. Un nouveau magazine, sans ambition académique, intitulé Architecture du Maroc est publié bi-mestriellement depuis 2001.
Créée en 1984, l’Agence nationale de lutte contre l’habitat insalubre (anhi), sous la tutelle du Ministère de l’habitat, a assuré la publication de sa revue al-Maouil depuis 1991 sans interruption jusqu’à aujourd’hui.
Il faut également signaler que le Ministère de l’habitat a publié, de 1989 jusqu’en 1992, puis repris en 2001, un périodique annuel, intitulé l’Habitat en chiffres qui contient exclusivement des données statistiques brutes intéressantes sur l’habitat, l’immobilier, etc.
Récemment, ce dernier a réalisé également une collection composée de huit livres sur les villes marocaines[11] illustrées par des anciennes et récentes photographies de Rabat, Fès, Meknès, Marrakech, Salé, Tanger, Safi et Tétouan.
De nouvelles revues qui se veulent universitaires ont vu le jour : La revue Espace géographique et société marocaine est créée à Casablanca en 1997 par le géographe Mustapha Nachoui ou encore la revue (مجالات مغاربية) « Espaces maghrébins », dont le premier numéro est publié en 2003. Elle est créée par la jeune association des géographes, baptisée l’Union géographique marocaine (الاتحاد الجغرافي المغربي) en parallèle ou en concurrence avec l’Association des géographes marocains qui publie la Revue de géographie du Maroc[12].
Toutefois, l’absence de revues spécialisées académiques sur la question urbaine est compensée par la publication de numéros spéciaux de revues. Tel est le cas du numéro 147-148 du BESM sur La ville et l’espace urbain, du numéro de la revue Signes du présent, paru en 1988 sur  Espaces urbains, espaces vécus, le numéro douze (12) de la Revue marocaine de droit et d’économie de développement (Casablanca) qui a publié les actes de colloque, Système foncier, promotion immobilière et urbanisme en 1986, le numéro spécial de l’année 1987, consacré à la ville de Fès de la Revue de géographie du Maroc (voir en annexe la liste des numéros spéciaux de revue).
Les livres sur la question urbaine au Maroc sont publiés à 23 % par les auteurs eux mêmes (58 titres) et par les facultés des lettres et des sciences humaines (51 titres), soit respectivement 12 % et 11 % de l’ensemble des ouvrages édités sur le sujet, puis l’éditeur Eddif et le CNRS avec onze titres chacun, l’ACR édition (10 titres), l’URBAMA (9 titres), l’Harmattan (8 titres) et Afrique-Orient (7 titres).


II) De la recherche urbaine : un terrain quasi-vierge
a-Thèmes et animateurs du champ scientifique
Certes, la recherche urbaine est à cheval sur plusieurs disciplines (géographie, sociologie, histoire, économie, droit, sciences politiques), et l’interférence des disciplines en sciences sociales rend problématique la classification des différentes publications. Nous avons donc opté pour cinq classes relativement distinctes : histoire, droit, sciences politiques, architecture-urbanisme et sciences sociales. Cette dernière classe groupe les études à caractère sociologique, géographique et politique.

Classement par discipline
Disciplines

Titre

%

Sciences sociales
1185
56
Histoire
349
17
Urbanisme et architecture
282
13
Sciences politiques.
162
8
Droit
94
4
Divers
26
1
Total
2098

Tableau n. 14
Plusieurs thèmes sont abordés par la littérature sur la question urbaine contemporaine. Mais deux thème majeurs retiennent l’attention des chercheurs. En premier rang vient le thème de la ségrégation résidentielle qui met l’accent sur les mauvaises conditions socio-spatiales : le sous-équipement, le bidonville, la médina, la crise du logement et l’urbanisation périphérique non-réglementaire.
Le second thème reste celui de la politique urbaine qui se réduit généralement à l’intervention de l’Etat et plus particulièrement à sa politique du logement social.
Les principaux thèmes
Thème

Titres

%
Urbanisation et aménagement
331
23
Habitat (médina, bidonville, habitat clandestin)
371
26
Urbanisme et documents d’urbanisme
111
8
Foncier
68
5
Architecture
63
4
Industrie
33
2
Transport
29
2
Collectivités locales
26
2
Tourisme
24
-
Ordure et assainissement
29
-
Migration
15
-
Marché de l’emploi
14
-
Représentations spatiales
12
-
Divers
324
-
Total
1450
100
Tableau n. 15
Sur les 1450 documents indexés, 49 % portent sur l’urbanisation et l’habitat. Les thèmes de recherche dominants concernent le processus d’urbanisation et son corollaire l’explosion démographique (migration rurale). Les bidonvilles, l’habitat non-réglementaire, la densification de la médina sont considérés comme le produit d’une urbanisation effrénée. La description de l’urbanisation et des formes de croissances urbaines constituent une grande partie de cette littérature : la domination de l’approche géographique n’impose-t-elle pas une démarche plutôt descriptive qu’analytique ?
Toutefois, certains thèmes se distinguent et sortent du lot. On peut citer les travaux de F. Navez-Bouchanine et de D. Pinson sur l’appropriation de l’espace résidentiel en fonction des modèles socio-culturels dominants, de R. Escalier sur les mouvements migratoires, de M. Ameur et A. Abouhani sur l’habitat clandestin, de A. Kaouia sur les activités industrielles dans l’agglomération de Casablanca, de M. Naciri, et A. Rachik sur la politique urbaine, et de M. Berriane sur le tourisme, sans oublier l’approche économique du foncier et du logement urbain par les économistes L. Abdelmalki, N. Lahbil Tagemouati et A. Lahzame.
A. Abouhani approche l’habitat dit clandestin à travers le marché du foncier ; il essaie d’analyser le rapport entre le développement de l’habitat non-réglementaire, plus particulièrement dans un quartier de la ville de Salé, le réseau des notables (propriétaires fonciers-lotisseurs) et le type d’alliance qu’ils entretiennent à l’échelle locale. On s’éloigne ainsi de la simple description des formes d’habitat pour s’intéresser aux profils et à la stratégie des acteurs qui animent le marché foncier clandestin et permettent ainsi la production des formes d’habitat dites « clandestines ».
Dans une approche similaire, Aziz el-Iraki analyse les petites et moyennes villes à travers leurs élites locales et leurs rapports avec le pouvoir central. Il s’interroge jusqu’où les élites locales relayent-elles les impulsions économiques externes en utilisant les potentialités locales ?
Il va de même pour les travaux du géographe Mohamed Ben Attou qui traite à l’échelle des petites et moyennes villes (Laarache, Ksar él-Kébir, Agadir, Tznit,) du rapport entre les acteurs économiques et le processus d’urbanisation.
Ce mouvement de recherche est très récent. Il se confirme progressivement à partir de la seconde moitié des années 90. Rares sont les recherches universitaires sur l’urbain, au cours des années 70, qui ont abouti à la publication. On peut citer la thèse de 3° cycles de Saad Benzakour[13] sur la politique urbaine au Maroc, celle de J. H. Benslimane[14] sur Salé; on peut également inclure l’ouvrage de M. Boughali[15] sur les représentations de l’espace.
Si on excepte l’ouvrage de Jacques Pegurier[16] publié en 1981, mais soutenu en 1975 comme thèse de 3° cycle en sociologie à l’université Paris V, et celui de Hassan Benhalima[17] sur la ville de Sefrou, également soutenu comme thèse de 3° cycle en 1977 à l’université de Montpellier III, on constate que ce n’est qu’à partir de la fin des années 80 qu’on assiste à un rythme de production relativement important de livres sur l’urbain : l’ouvrage de Guy Léonard et Mohamed Dernouny[18] sur Casablanca, de Robert Escallier[19], de Abdelkader Kaioua[20] de Fadloullah et Belfquih[21] sur l’agglomération de Rabat-Salé, de M. Bentahar[22], et celui de H. Bahi (et al)[23].
Les chercheurs publiant sur d’une manière régulière sont peu nombreux. Sur les 1.649 auteurs recensés ayant écrit sur la question urbaine, 1.275 ont publié un seul document, soit plus de 77 % et 209 auteurs ont publié deux documents, soit 12 %. Et sur un ensemble de 2.900 titres recensés, la plupart est publiée par des auteurs non spécialistes de la question urbaine ou par des chercheurs (géographes, sociologues, juristes, etc.) qui ne produisent qu’occasionnellement sur la ville.
Le champ scientifique est animé par une quarantaine (et nous sommes larges) de chercheurs marocains, c’est à dire ceux ayant produit plus de cinq publications sur l’urbain. Seuls 14 chercheurs ont publié plus de 10 titres. Ils produisent en grande partie en langue française. La production en langue arabe ne représente que 18 %.
Ces 46 chercheurs que nous avons identifiés ont produit 479 textes sur 2.176, soit 22 % par rapport à l’ensemble de la production sur l’urbain.
Les animateurs du champ de la recherche urbaine ont, dans leur majorité écrasante, poursuivi leurs études supérieures en France. Cependant la plus grande partie de la production est publiée dans des revues marocaines et par des éditeurs nationaux, soit 66 % d’articles, 60 % de contributions et 53 % de livres.


b- La production des thésards
C’est dans un climat général favorable lié à l’importance du processus d’urbanisation liée à une politique urbaine volontariste qu’on assiste, vers la fin des années 80, à une augmentation numérique très sensible des thèses soutenues, plus particulièrement en France[24], sur le phénomène urbain au Maroc. Environ 62 % de l’ensemble des thèses étaient soutenues entre 1980 et 1989, soit une moyenne annuelle de plus de 24 thèses par an, alors que seulement 30 thèses étaient soutenues en dix ans entre 1970 et 1979.

Les thèses soutenues entre 1970 et 1999
Période
thèse
%
1970-1974
11
3
1975-1979
19
5
1980-1984
100
25
1985-1989
144
37
1990-1994
80
20
1995-1999
39
10
Total
393

Tableau n. 16
Cependant, les thèses soutenues au Maroc sont peu nombreuses. Le dépouillement du Répertoire des thèses universitaires enregistrées dans les Facultés des Lettres au Maroc[25] entre 1961 et 1994, donne seulement 27 thèses qui ont plus ou moins pour objet le phénomène urbain au Maroc. La plupart des thèses est soutenue encore une fois au cours des années 80 et c’est l’approche géographique qui domine, avec 44 % des thèses soutenues.
Les grandes villes retiennent en priorité l’attention des thésards, certainement par commodité et par la disponibilité d’un minimum d’informations sur les grandes villes à travers les schémas directeurs, les plans d’aménagement, etc. Ainsi, on trouve 49 thèses sur Casablanca, 33 sur Fès, 31 sur Rabat, comme l’indique le tableau suivant :


Le nombre de thèses soutenues sur les villes marocaines
(plus de 8 thèses)
Ville

Titre

Casablanca
49
Fés
33
Rabat
31
Meknès
20
Tanger
15
Marrakech
14
Agadir
11
sale
9
Oujda
8
Tableau n. 17
Ceci n’est pas spécifique aux travaux universitaires des thésards. La même tendance se reproduit  dans la littérature générale consacrée à la ville (articles, contributions, livres). Généralement, les villes petites et moyennes sont relativement négligées par la recherche urbaine. Sur un ensemble de 1.720 documents, la majorité écrasante est écrite sur les grandes villes. La métropole économique, Casablanca, occupe le premier rang avec 20 %, puis Fès et Rabat avec respectivement 12 et 10 %.



La place des villes marocaines dans la production sur l’urbain
Ville

Titre

%
Casablanca
326
20
Fès
202
12
Rabat
174
10
Tanger
109
6
Marrakech
103
6
Agadir
87
5
Salé
79
5
Meknès
61
4
Tétouan
48
3
Oujda
31
2
Mohammedia
30
2
Ceuta
28
2
Sefrou
24
1
Kénitra
23
1
Safi
22
1
Autres
373
22
Total
1.720

Tableau n. 18

Certaines villes sont des espaces privilégiés de la recherche urbaine. Et certains chercheurs concentrent l’essentiel de leurs productions sur des villes bien déterminées : pour la ville de Casablanca, on peut citer les travaux de Abdelkader Kaioua, Abderrahmane Rachik, Abdelmajid Arrif, Mustapha Nachoui, Brahim Zyani, Kacem Joumady, Mustapha Chouiki et Mohamed Laoudi ; pour Rabat-Salé, ceux de Abdelghani Abouhani, Françoise Bouchanine, Abdellatif Fadloullah, Michèle Jolé ; pour Fès ceux de Mohamed Ameur, Naima Lahbil Tagemouati, Ali Fejjal. On peut également citer les travaux de l’historien Hamid Triki et de l’économiste Mohamed el-Faiz sur Marrakech.
Six thèses d’Etat en géographie sont consacrées pendant les années 90 à Casablanca. Elles sont le fait de Kacem Joumady (1988), Abdelkader Kaouia (1992), Mustapha Chouiki (1994), Mustapha Nachoui, Abderrahmane Rachik (1998) et Mohamed Laoudi (1999). On peut également citer deux thèses soutenues en géographie et économie sur le foncier à Fès, respectivement par Mohamed Ameur (1989), Naima Lahbil Tagemouati (1990), une autre sur le droit de l’urbanisme, soutenue par Mohamed Dryef et en fin la thèse de Susan Osman, ancien responsable du centre l’IRMC (l’actuel Jaque Berque) de Rabat, sur l’image à Casablanca.


Les mobilisateurs du champ scientifique
disciplines, dates et lieux de soutenance de thèses

Auteurs
Ville
Discipline
Date
Pays

  1.  
Abouhani, Abdelghani
Rabat
Droit
1988
MA

  1.  
Ait Moussa, Ahmed
Aix-en-Provence
Géographie
1985
FR

  1.  
Ameur, Mohamed
Toulouse
Géographie
1982
FR

  1.  
Ameur, Mohamed
Toulouse
Géographie
1989
FR

  1.  
Arrif, Abdelmajid
Marseille
Sociologie
1992
FR

  1.  
Ben Halima, Hassan
Montpellier
Géographie
1986
FR

  1.  
Berriane, Mohamed
Tours
Géographie
1990
FR

  1.  
Berriane, Mohamed
Tours
Géographie
1980
FR

  1.  
Chouiki, Mustapha
Tours
Géographie
1985
FR

  1.  
Escallier, Robert
Tours
Géographie
1979
FR

  1.  
Fadloullah, Abdellatef
Tours
Géographie
1984
FR

  1.  
Fejjal, Ali
Tours
Géographie
1994
FR

  1.  
Iraki, Aziz
Paris
Géographie
1999
FR

  1.  
Jolé, Michèle
Paris
Géographie
1982
FR

  1.  
Joumady, Kacem
Bordeaux
Géographie
1988
FR

  1.  
Kaioua, Abdelkader
Tours
Géographie
1992
FR

  1.  
Lahbil Tagemouati, Naïma
Rabat
Economie
1990
MA

  1.  
Lehzam, Abdellah
Lyon
Economie
1982
FR

  1.  
Lehzam, Abdellah
Lyon
Economie
1993
FR

  1.  
Navez-Bouchanine, Françoise
Rabat
Sociologie
1978
MA

  1.  
Navez-Bouchanine, Françoise
Rabat
Sociologie
1991
MA

  1.  
Pégurier, Jacques
Paris
Sociologie
198-
FR

  1.  
Rachik, Abderrahmane
Casablanca
Géographie
1998
MA

  1.  
Rachik, Abderrahmane
Lyon
Géographie
1985
FR

  1.  
Reffas, Mohammed
Paris
Géographie
1993
FR
Tableau n. 19

La quasi totalité des chercheurs qui produisent régulièrement sur la question urbaine a soutenu sa thèse en langue française et en France. Les géographes y constituent une part importante : 67 % des thèses sont l’œuvre des géographes et plus de la moitié de ces thèses (57 %) étaient soutenues entre 1985 et 1994

Les thèses : la domination de la géographie dans la recherche urbaine
1980-2004
Discipline

Thèse

%

Géographie
230
67
Economie
28
8
Sociologie
24
7
Droit
18
6
Histoire
16
5
Autres
19
6
Total
335

Tableau n. 20

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